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Compte-rendu du Conseil Municipal du 24 septembre 2020

Ce Conseil Municipal avait ceci d’intéressant qu’il y avait dans l’ordre du jour le budget modificatif 2020 qui permettait de mesurer les impacts financiers de la crise du COVID 19 sur les finances de la Ville. A part ça, rien de passionnant si ce n’est les questions que nous avons posées et surtout les réponses apportées…

L’ordre du jour est téléchargeable ici : https://www.surlarivegauche.fr/saint-cloud-rive-gauche/wp-content/uploads/sites/2/2020/09/convocation-cm-24-sept-2020.pdf

Le compte-rendu analytique (une sorte de procès verbal synthétisé sur lequel nous n’avons aucun droit de regard) est en téléchargement ci-dessous.

Questions (et réponses) posées par Saint-Cloud Rive Gauche

L’APHP a décidé de fermer l’hôpital de Garches Raymond Poincaré d’ici 2025, d’en transférer les services à Ambroise Paré à Boulogne et de vendre les terrains et le bâti à des promoteurs immobiliers.

Pourtant, cet hôpital, créé en 1930, assure des missions de service public essentiels à la population que la crise pandémique a rendus encore plus indispensables. Alors que l’hôpital a besoin d’investissements pour être rénové et conforté, sa disparition pose de nombreux problèmes :

  • Disparition de lits et services de réanimation de très haut niveau, notamment en pédiatrie.
  • Disparition d’un centre de référence et d’excellence en traumatologie, avec un centre de recherche et d’essai sur la prise en charge du handicap unique en Europe ainsi qu’un cadre particulièrement propice à la rééducation.
  • Une perte de compétences universitaires, l’hôpital étant le seul CHU à laquelle est rattachée l’université de médecine pluridisciplinaire de Saint-Quentin en Yvelines.
  • Perte de personnels soignants dont plusieurs centaines sont hébergés juste derrière l’hôpital, Cité Raymond Poincaré.

Nous avons, nous Saint-Cloud Rive Gauche, avec nos amis de Garches Autrement, ainsi que de nombreuses organisations politiques de gauche comme le PCF, décidé de nous mobiliser et d’alerter les pouvoirs publics, les élus locaux et nationaux.

Ce combat ne doit cependant pas être un combat partisan. Monsieur le Maire, avec votre majorité, vous y avez toute votre place.

Pouvez-vous nous dire où en est ce projet de démantèlement et nous dire si vous souhaitez vous associer, et comment, à cette mobilisation.

REPONSE DU MAIRE : 

Réponse assez hallucinante qui tient en plusieurs points :

  • Ce n’est pas de la compétence de la ville de Saint-Cloud. Le Maire ne voit pas ce qu’il peut faire. C’est avant tout à la Maire de Garches de se bouger et à la connaissance du Maire de SC, la Maire de Garches n’est pas hostile au projet.
  • C’est Anne Hidalgo qui est Présidente du CA de l’APHP donc on n’a qu’à voir avec elle. En plus on est de son bord donc on aura plus de chances d’obtenir quelque chose.
  • Nos arguments sont néanmoins réels et pertinents.
  • Attention à toute mobilisation qui pourrait faire plus de mal que de bien et tendre la situation.

Je lui ai quand même fait remarquer que sa réponse était assez hallucinante car la situation de l’hôpital nous concerne directement. C’est un service public structurant pour notre territoire. Par ailleurs, quand il y avait le soit disant projet de constructions sur l’hippodrome de SC, beaucoup de maires de communes non directement concernées s’étaient mobilisés contre. Dernier contre exemple, quand la Mairie de Paris avait voulu construire un lieu d’hébergement pour les sans abris dans le Bois de Boulogne, le Maire de SC, qui n’est a priori pas concerné car le Bois de Boulogne n’est pas sur son territoire, avait dépoisé un recours au Tribunal administratif contre le projet et avait signé une lettre honteuse de Maires qui s’opposaient au projet.

Bref, beaucoup de mauvaise foi et un manque d’intérêt évident. Ce n’est pas lui qui va nous aider… Pourtant, j’ai vraiment insisté sur le fait que cette mobilisation n’était pas partisane et qu’il y avait toute sa place.

La situation épidémique actuelle a amené les crèches à mettre en place des protocoles sanitaires renforcés, ce qui est parfaitement normal.

Néanmoins, les plages horaires pour l’accueil des enfants ont été, en tout cas dans certaines crèches, restreintes. Alors que des enfants devaient être accueillis de 8h00 à 18h30, ils ne peuvent plus l’être que de 9h00 à 16h30. Cette situation est intenable pour de nombreux parents qui travaillent, et encore plus pour les familles monoparentales.

Comment expliquez-vous cette restriction dans les plages horaires d’accueil ?

Par ailleurs, en tout par certaines familles qui m’ont contacté, les tarifs appliqués aux familles ne tiennent pas compte de cette diminution des heures d’accueil. Elles se voient facturées sur une base horaire 8h00 – 18h30 alors que l’accueil n’a lieu que de 9h30 à 16h30.

Pour les parents, c’est la double peine ! Merci pour vos explications.

REPONSE ANNE COVO en charge de la petite enfance: 

  • Oui les horaires sont restreints car manque de personnel en raison de la crise. Certaines puéricultrices doivent veiller sur des personnes vulnérables, ont des enfants malades ou sont à risque. Ils font au mieux.
  • Pour les tarifs, elle tombe des nues. Les tarifs tiennent compte des horaires restreints et les familles ne doivent pas payer pour des heures non effectuées. Si tel n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème et il faut la contacter. Elle reconnait qu’elle a eu un problème de messagerie et que certains de ses mails ont peut-être été perdus donc que des parents qui l’ont sollicitée ont pu rester sans réponse. Bref, la recontacter…

Vous le savez, on parle en ce moment beaucoup d’ensauvagement. Alors laissez-nous vous donner un exemple concret d’ensauvagement de notre belle République dont le Président a pourtant récemment célébré le 150ème anniversaire et rappelé les valeurs fondamentales.

Il s’agit de la décision prise par Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine, d’interrompre le suivi assuré par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) de plusieurs dizaines de très jeunes majeurs pourtant engagés dans un fructueux parcours d’intégration et de professionnalisation.

Le tort de ces jeunes ? Ne pas être français, avoir traversé la Méditerranée dans une embarcation, parfois à l’âge de 15 ans, être seuls et isolés en France, sans famille et sans ressources. Ces jeunes ont pourtant obtenu une formation, des contrats d’apprentissage… Ils ne demandent que de disposer d’une chance dans leur vie afin de pouvoir pleinement la vivre. L’ASE a l’obligation de les prendre en charge jusqu’à leurs 18 ans. Dans la pratique, elle va un peu au-delà pour leur permettre de finaliser leur formation et de devenir pleinement autonomes. Le Département des Hauts de Seine, le plus riche de France (500 millions d’euros d’excédents), en a décidé autrement. L’ASE les abandonne purement et simplement. Les voilà livrés à la rue et au 115 à 18 ans à peine. Il est là l’ensauvagement. Elle est là la violence de notre société.

Heureusement, des associations comme Réseau Éducation Sans Frontière (RESF), FCPE, Entraide Protestante, Secours Catholique ou Ligue des Droits de l’Homme se mobilisent. Des partis politiques également comme le PS ou le PC. Nous étions présents lors d’une manifestation pour ces jeunes.

La Ville de Saint-Cloud a un rôle à jouer pour résoudre cette situation. Monsieur Berdoati, en tant que Maire, en tant que Conseiller Départemental, en tant que Chef de la majorité au Département, nous vous demandons poliment, avec humanité mais fermement, de bien vouloir intervenir en faveur de ces jeunes.

REPONSE DU MAIRE : 

  • Il n’était pas au courant de la situation (étonnant quand même…).
  • Il se méfie néanmoins du caractère caricatural de ma présentation. Les choses ne sont jamais si simples.
  • Il va se renseigner et nous tiendra au courant.

Je ne comprends pas le sort que vous réservez à la piscine et l’acharnement dont vous faites preuve à son encontre.

Vous avez décidé de ne pas la rouvrir après le déconfinement alors que les villes aux alentours faisaient des choix différents. Au même moment, vous nous disiez que les clodoaldiens bénéficieraient d’un tarif garchois à la piscine de Garches. Étant allé nager à Garches, je n’ai jamais pu bénéficier de ce tarif et le Maire adjoint aux Sports de Garches m’a confirmé qu’il n’avait jamais reçu de demande de tarif préférentiel de votre part.

Vous avez également décidé, comme chaque année, de ne pas l’ouvrir en août alors que de nombreux clodoaldiens, notamment les plus modestes, ne partent pas en vacances.

Fin juin, c’est-à-dire après avoir décidé de ne pas rouvrir la piscine suite au déconfinement et alors que vous aviez décidé de ne pas l’ouvrir en août, un incident est intervenu avec l’effondrement d’une partie du plafond. Vous annoncez alors qu’elle ne rouvrira pas avant 2021 alors même que des travaux auraient pu être engagés immédiatement après la réalisation des expertises et avant leurs résultats quant aux responsabilités du sinistre.

Pourquoi un tel acharnement à l’encontre de la piscine alors même que d’importants travaux de rénovation avaient été conduits il y a quelques années ?

Le résultat actuel c’est :

  • Un service public essentiel dans une ville qui n’est pas assuré.
  • De nombreux enfants en bas âge qui n’apprennent pas à nager.
  • Des coûts fixes très importants qui continuent à être supportés par la ville (personnel, chauffage, entretien…) mais des recettes réduites à néant (droits d’entrée, location de lignes aux associations…).
  • Sans compter l’impact sportif et organisationnel pour les associations comme l’UAS natation, le club de plongée, les bébés nageurs etc.

REPONSE DU MAIRE :

Je n’ai pas posé toute ma question en entier car Pierre Bosche de LREM a abordé le sujet avant moi. Je suis quand même revenu sur certains points. En gros :

  • Ils sont d’accord sur le fait que c’est gênant.
  • L’effondrement du faux plafond peut coûter cher et une procédure en référé a été engagée. Ils ne veulent rien faire tant qu’un expert n’a pas été désigné et ne s’est pas rendu sur place. La séance de référé devrait intervenir début octobre.
  • Dès que l’expert est intervenu, on essaiera de reprendre, sans attendre forcément les travaux mais en mettant les installations en sécurité.
  • De toute façon Jean Castex notre PM vient d’annoncer la fermeture des piscines couvertes (sic).

Y a-t-il eu des problèmes ou un non-respect des horaires et des lieux prévus pour la déchèterie mobile de Saint-Cloud ? J’ai été interpellé, photos à l’appui, par plusieurs clodoaldiens qui se sont rendus à la déchèterie mobile sans succès. Un camion parti en milieu de matinée le 1er samedi du mois au parking de La Source, d’autres qui n’étaient pas à Stella aux horaires prévus… Qu’en est-il ?

REPONSE Capucine du SARTEL en charge de la voirie : 

  • Globalement tout se passe bien et il n’y a jhamais de problème.
  • Mais oui il y a eu un problème début septembre au parking de La Source.

Non seulement nous bénéficions de peu de pistes cyclables à Saint-Cloud, mais de surcroît elles sont dans un étant souvent catastrophique.

Depuis plusieurs mois, photos à l’appui, je vous interpelle quant à l’état de la piste cyclable venant de Ville d’Avray : nids de poule, graviers, verre pilé… L’emprunter à vélo, c’est la certitude de crever. Du coup, les cyclistes doivent se décaler et se mettre en danger.

Vous m’avez répondu que cette piste était située sur une départementale et donc sous la responsabilité du Conseil départemental. Très honnêtement, les clodoaldiens se fichent de savoir qui « gère » cette piste. Ils veulent juste qu’elle soit praticable.

Alors avez-vous fait des démarches auprès du Conseil départemental ? Ne pouvez-vous pas vous substituer à ce dernier pour nettoyer 100 mètres de piste ? Êtes-vous à ce point paralysés par les lourdeurs administratives ?

Réponse Capucine du SARTEL en charge de la voirie : 

  • Cette route est une départementale mais c’est à la ville d’en assurer l’entretien et le nettoyage.
  • Le nettoyage de cette piste cyclable a été fait cette semaine. Je confirme. Cela fait des mois que j’envoie des photos, que je fais des tweets et que j’alerte Capucine. Là, je suis monté d’un cran en abordant le sujet en Conseil Municipal. Mes questions en CM avaient été envoyées à la Mairie le lundi et comme par hasard, la voie a été nettoyée dans la foulée… Comme quoi, il faut se battre au quotidien comme des chiens et ne jamais lâcher l’affaire si on veut faire respecter les droits des cyclistes. Comptez sur nous on continuera à mettre la pression !

Documents du Conseil municipal du 24 septembre 2020