Photo d'illustration. Rien à voir avec une famille à Saint-Cloud.

Vous souvenez-vous des belles promesses d’Emmanuel Macron qui déclarait « ne plus vouloir de femmes et d’hommes dans les rues d’ici la fin de l’année » ?

La réalité est bien différente… Après avoir mené une attaque sans précédent contre le logement social, après avoir baissé les APL, c’est la loi ELAN qui supprime l’obligation d’accessibilité des logements aux handicapés, permet la privatisation et la vente à la découpe du logement social, revient sur les acquis de la loi SRU pour la mixité sociale et renforce les phénomènes de ghettoïsation.

Comme si cela ne suffisait pas, la DRIHL (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement) des Hauts de Seine, le département le plus riche de France, vient de durcir les conditions d’accès à l’hébergement d’urgence. Désormais, les familles ne sont plus accueillies dès lors qu’elles n’entrent pas dans les critères de priorisation pour l’hébergement d’urgence à l’hôtel : familles avec enfant de moins de 3 ans, femmes enceintes, personnes victimes de violence ou porteuses de handicap.

Concrètement, cela signifie que des familles, si leurs enfants ont plus de 3 ans, vont se retrouver à la rue ! Plus d’une centaine de familles sont concernées dans notre département, y compris à Saint-Cloud. Depuis le début du mois d’avril, ces familles logées en hébergement d’urgence se voient notifier l’injonction de quitter les lieux. Parallèlement, le nombre d’hébergements en hôtel a été réduit de 300 places et aucune solution de relogement n’est proposée aux familles.

Cette situation est injuste, arbitraire et inhumaine. Il est important de rappeler ce que stipule la loi: « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. » En outre « toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir […] y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. » (Code de l’action sociale et des familles).

Les associations, les travailleurs sociaux, les CCAS, les enseignants et vos élus sont extrêmement inquiets quant à cette situation qui risque de ruiner tous les efforts d’insertion, de socialisation et d’éducation qu’ils mettent en œuvre tous les jours.

Nous restons mobilisés pour mettre un terme à cette mesure indigne et protéger les familles, en particulier les enfants.

Catherine Nado et Xavier Brunschvicg

La rédaction

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