Le budget de Saint-Cloud se caractérise par une faible fiscalité locale, une dette limitée, des investissements insuffisants, des services à la population réduits, des dépenses de personnel maîtrisées (externalisation et recours à des bénévoles), des  péréquations élevées et de faibles dotations de l’Etat.

Nous pouvons résumer la situation en qualifiant Saint-Cloud de « ville pauvre peuplée de gens riches ». En érigeant la fiscalité locale en paradigme de sa politique, la majorité se prive des moyens nécessaires à la lutte contre les inégalités, à l’accompagnement des plus démunis, à la transition écologique, à la mixité sociale et au déploiement d’une vision de long terme pour la ville. Une politique sans vision et sans perspective : que rien ne change à Saint-Cloud qui doit demeurer une belle endormie.

2018 ne fait pas exception. Les recettes augmentent légèrement grâce au stationnement ainsi que les charges, notamment la masse salariale, en raison de la reprise en gestion directe de crèches et de l’augmentation des effectifs de la police municipale.

En revanche, les dépenses d’investissement par élèves poursuivent leur chute, en baisse de 59% par rapport à 2014. Quant au logement social, avec 244 000 € d’investissement en 2018, il est en diminution de 61% par rapport à 2015, alors même que la Ville vient d’être placée en situation de carencement par l’Etat. Hallucinant !

Nous ne sommes pas des opposants dogmatiques. Mais force est de constater que nos aspirations et nos demandes ne sont jamais prises en compte. Cela concerne le logement où il nous semble qu’un effort massif doit être réalisé pour assurer la mixité sociale, mais également l’équipement des écoles, en particulier sur le numérique, le soutien aux associations, les équipements culturels et sportifs, l’accompagnement des enfants en difficulté, l’encadrement des enfants en maternelle, la création d’une prime d’achat au vélo électrique, un nouveau site web pour la ville pour un meilleur service à la population, des transports pour les sorties scolaires, des centres de vacances à un tarif abordable…

C’est parce que nous aimons notre ville et qu’elle jouit de conditions géographiques, professionnelles, économiques et sociales privilégiées que nous souhaitons la rendre exemplaire. Pour y parvenir, il faut une volonté politique et des moyens. Le Maire ne dispose pas de l’une et refuse de se doter de l’autre. Pour toutes ces raisons, nous avons voté contre ce budget.

 

Catherine Nado et Xavier Brunschvicg

La rédaction

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