Notre tribune dans le Saint-Cloud Magazine de février 2023

Nous venons de voter contre le budget 2023.

Très honnêtement, le budget de la ville, qui reflète les choix politiques de l’équipe municipale, n’a rien d’inquiétant et s’inscrit dans une très longue continuité. Les frais de personnels sont maîtrisés, les impôts locaux n’augmentent pas, l’endettement est contenu… Nous assistons même à un accroissement significatif des investissements que nous saluons. Bref, tout va bien Madame la Marquise, aucun péril en la demeure, pas de dépense pharaonique, pas de scandale, dormez tranquilles.

Mais alors pourquoi avons-nous voté contre ce budget ? Tout simplement parce que ce budget est celui d’une ville endormie qui végète, qui est incapable de saisir les grands défis auxquels elle est confrontée et de répondre aux nouvelles aspirations de ses habitants.

Nous continuons à payer plus de 1 million d’euros d’amendes pour non respect de nos obligations en matière de construction de logements sociaux. Nous investissons dans ces derniers à peine la moitié de ce que nous payons en amendes. Tant pis pour la solidarité, la mixité sociale, le recrutement d’infirmières et de puéricultrices qui ne peuvent se loger à Saint-Cloud. C’est un véritable scandale. La condamnation et la mise sous tutelle de la ville viennent d’ailleurs d’être confirmées par le Tribunal administratif. Encore un recours perdu par le Maire…

Parallèlement, il manque toujours autant de places en crèche. Les transports scolaires ont pratiquement disparu. Rien n’est fait pour les mobilités douces, notamment le vélo. Les écoles sont sous-équipées. La transition écologique reste un concept. L’accueil périscolaire est réduit à son strict minimum. Rien pour l’aide sociale. Aucun projet qui permettrait à la ville de rayonner, de se développer, de créer du lien social ou de mobiliser les citoyens autour d’un avenir fédérateur et porteur de sens.

Saint-Cloud reste cette belle endormie au sein de laquelle le minimum vital est assuré. Pour celles et ceux qui ont les moyens de pallier les insuffisances du service public en ayant recours au privé, pas de soucis. Pour celles et ceux qui ont suffisamment d’argent pour se loger, pas de problème. Pour celles et ceux qui privilégient leur voiture au vélo, tout va bien.

Le monde change, la société évolue, l’environnement se dégrade mais la ville n’évolue pas. Immuable dans son immobilisme. Quel dommage.

Xavier Brunschvicg Conseiller municipal

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