Notre tribune dans le Saint-Cloud Magazine d'octobre 2020

Un débat sémantique, politique voire idéologique comme notre pays en a le secret s’est instauré en France autour de la notion d’ensauvagement. Nous ne participerons pas à cette tragique mascarade. Laissez-nous simplement vous donner un exemple concret d’ensauvagement de notre belle République dont le Président a pourtant récemment célébré le 150ème anniversaire et rappelé les valeurs fondamentales.

Il s’agit de la décision prise par Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine, d’interrompre le suivi assuré par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) de plusieurs dizaines de très jeunes majeurs pourtant engagés dans un fructueux parcours d’intégration et de professionnalisation.

Le tort de ces jeunes ? Ne pas être français, avoir traversé la Méditerranée dans une embarcation, parfois à l’âge de 15 ans, être seuls et isolés en France, sans famille et sans ressources. Ces jeunes ont pourtant obtenu une formation, des contrats d’apprentissage… Ils ne demandent que de disposer d’une chance dans leur vie afin de pouvoir pleinement la vivre. L’ASE a l’obligation de les prendre en charge jusqu’à leurs 18 ans. Dans la pratique, elle va un peu au-delà pour leur permettre de finaliser leur formation et de devenir pleinement autonomes. Le Département des Hauts de Seine, le plus riche de France (500 millions d’euros d’excédents), en a décidé autrement. L’ASE les abandonne purement et simplement. Les voilà livrés à la rue et au 115 à 18 ans à peine. Il est là l’ensauvagement. Elle est là la violence de notre société.

Heureusement, des associations comme Réseau Éducation Sans Frontière (RESF), FCPE, Entraide Protestante, Secours Catholique ou Ligue des Droits de l’Homme se mobilisent. Des partis politiques également comme le PS ou le PC. Nous étions présents lors d’une manifestation pour ces jeunes.

La Ville de Saint-Cloud a un rôle à jouer pour résoudre cette situation. Notre Maire Éric Berdoati s’est honteusement comporté quand la Préfecture a réquisitionné un gymnase pour abriter des réfugiés mais peut-être a-t-il depuis été touché par la grâce ? En tant que Maire, en tant que Conseiller Départemental de surcroît Chef de la majorité, il a le pouvoir d’intervenir, ce que nous lui demandons poliment mais fermement.

Quant à vous citoyen(ne)s, vous pouvez agir. Contactez-nous et nous vous tiendrons informés.

Xavier Brunschvicg Conseiller municipal

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