Notre tribune publiée dans le Saint-Cloud Magazine de février 2021

La ville de Saint-Cloud condamnée à payer 900 000 € d'amende en 2021 pour manque de logements sociaux.

Entre 2000 et 2012, Saint-Cloud est passée de 10% à 16% de logements sociaux. Depuis, plus rien ! Nous restons « scotchés » à 17% alors que la loi nous imposait de nous rapprocher des 25%.

Face à la mauvaise volonté délibérée et revendiquée par Éric Berdoati, l’État a décidé de placer fin 2017 la ville en situation de « carencement » avec de lourdes amendes à payer. Le Maire, pour des raisons électoralistes, s’est enferré dans son refus de tendre vers plus de mixité sociale. Une position à la fois immorale et irresponsable. Résultat, fin 2020, l’État décide de prendre de nouvelles sanctions : les amendes sont majorées de 170% (record de majoration dans les Hauts-de-Seine) et c’est désormais le Préfet qui délivrera les permis de construire de la ville.

Résultat : la triple peine !

  1. Perte progressive de diversité sociologique au sein de la ville qui, lentement mais sûrement, se transforme en ghetto de riches personnes âgées. Les familles avec enfants, cadres intermédiaires, infirmières, puéricultrices, enseignants ou petits commerçants quittent la ville ou ne peuvent s’y installer. Pas étonnant que l’on n’arrive pas à recruter dans les crèches…
  2. De lourdes pénalités financières vont grever le budget de la ville. Nous avons demandé au Maire quel allait être le montant de ces amendes. On attend toujours… (NDLR : quand nous avons rendu cet article à la Mairie pour publication le 7 janvier 2021 nous ne connaissions pas le montant de l’amende. Nous l’avons appris le 8 janvier lors des voeux du Maire au personnel de la ville. Cette amende sera de 900 000 € en 2021 !!!!). 
  3. Perte de notre souveraineté en matière d’urbanisme. Alors que la construction de logements sociaux requiert une gestion fine, harmonieuse, intelligente et maîtrisée, c’est désormais le Préfet, sans aucune connaissance de la ville qui va prendre les décisions. Si nous voyons pousser de façon anarchique des barres HLM et que la ville se densifie de façon incontrôlée, il ne faudra pas s’étonner…

Il eût été possible d’agir autrement. Si nous avions poursuivi, progressivement mais sûrement, les efforts entamés en 2000, nous n’en serions pas là. Éric Berdoati porte l’entière responsabilité de la situation dramatique dans laquelle il a plongé la ville.

Mais ne nous voilons pas la face. Vous aussi chers clodoaldiens avez votre part de responsabilité. Depuis des années nous vous alertons. Vous saviez ! Mais vous avez majoritairement préféré voter pour Éric Berdoati et payer des amendes plutôt que de vous engager dans une voie plus morale et responsable. Tout le monde en sort perdant.

Xavier Brunschvicg Conseiller municipal

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Olivier Chantal à écrit :

Mais qui va payer cette somme ?????
Permis de construire par le Préfet ? Tous les permis ?!

Jean claude à écrit :

Bien vu l’allusion au replis sur soi des Clodoaldiens
Ils sont eux aussi Impliqués et préfèrent comme tu l’as dit payer l’amende que d’accueillir les familles défavorisées.
Il faudrait que les réfractaires à ces idées se manifestent.
Tu les informes c’est bien, j’ai distribué il y a quelque temps des tracts à ce sujet avec toi au marche de
St Cloud .. certains m’ont dit qu’ils ignoraient ça..
Continuer continuer
Courage
J c

Soustre Christiane à écrit :

C’est un choix délibéré du maire de ne pas construire de logements sociaux, choix qui va hélas dans le sens de son électorat dans sa grande majorité et de bâtir par contre des résidences de luxe.
Rien ne change à St – Cloud !

Guillaume à écrit :

Beaucoup font l’amalgame entre logements sociaux et ghettoïsation-insécurité. La diversité (vraiment minime puisque 1/4 du parc immobilier) permet d’offrir non seulement une variété de logements (taille, accession, location), tout en veillant à une répartition homogène et équilibrée sur tout le territoire (et pas uniquement à Saint-Cloud mais à l’échelle du département). Elle faut y voir l’intérêt de la mixité générationnelle également. Ramener la vie dans certains quartiers dortoirs.
Cette somme de 900 000 €/annuel permettrait également à la commune de se porter acquéreur (droit de préemption) sur des biens immobiliers clés pour développer des projets innovants, mixtes dans l’objectif d’améliorer l’attractivité de la commune et de diversifier son offre aux habitants (commerces, logements étudiants, séniors, bureaux, social, espaces verts…).