Le PCF fête ses cent ans d'existence. La revue Cause Commune a édité un numéro spécial à ce sujet. Il est vendu 15 euros et peut être demandé aux militants communistes présents sur les marchés de Suresnes les samedi et dimanche, ou commandé à la fédération du PCF Rue Sadi-Carnot à Nanterre.

Rien ne serait plus erroné que de voir dans ce numéro de Cause Commune consacré au centenaire du PCF une simple commémoration. D’abord parce que tout le monde ne peut pas se targuer d’avoir une histoire : presque tous les jours, des partis politiques, des associations, des entreprises  se créent pour disparaître au bout de quelques années, de quelques mois, et s’effacent de la mémoire collective. Le PCF a surmonté cette épreuve du temps, non sans avoir reçu des coups parfois terribles, non sans erreurs ni égarements, non sans déchirements internes, non sans paradoxes. Les articles rassemblés ici s’attachent à en donner le détail. Et ce qui se dessine au fil de ces contributions nombreuses et diversifiées, c’est malgré toutes les pressions extérieures  la force intérieure acquise d’un idéal partagé, d’une fraternité en acte, de la solidarité au quotidien.

De fait, le PCF est devenu une institution. Une institution, c’est toujours une structure organisée qui ne se contente pas de subir les circonstances, mais sait les affronter, y résister  et travailler à les modifier. La spécificité du parti communiste est à cet égard d’avoir forgé un patrimoine d’outils théoriques et de pratiques militantes qui lui ont permis d’acquérir une crédibilité et de se doter d’une mémoire. Une culture propre, base inestimable pour aller plus loin.  Une institution est un repère fort, ce qui ne veut pas dire immobile ou inaltérable. Le PCF a jusqu’à présent, bon an mal an pendant les cent ans de ce que certains appellent « le court vingtième siècle », court mais d’une intensité inégalée dans l’histoire humaine, , réussi le pari d’être une institution et pas seulement un regroupement d’intérêts, une maison et non une façade.

On ne s’étonnera donc pas de voir ici rassemblés, outre des articles reprenant un à un les différents moments de l’histoire du PCF, d’autres articles consacrés aux relations spécifiques entretenues par lui avec la société française dans sa diversité et même le monde dans sa globalité. Femmes communistes, question de la jeunesse, place des intellectuels et de la culture, « paysans rouges », syndicalisme, relations internationale, Europe, mais aussi témoignages personnels… c’est toute l’originalité d’un apport qui est ici déclinée, dans des textes ramassés qui savent aller à l’essentiel.

C’est au fond à la question : « à quoi sert le PCF ? » qu’on répond ici : un bilan conséquent assumé lucidement, et des responsabilités nouvelles dans un XXI° siècle déjà bien entamé. Les racines, c’est ce qui permet de grandir. Et après tout, cent ans, c’est cinq fois vingt ans.

Jean-Michel Galano Responsable du PCF Saint-Cloud - jmpgalano@orange.fr

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