Pour des raisons bassement politiciennes, Jean-Michel Blanquer a décidé de revenir sur la semaine de 4,5 jours et de laisser les mairies décider seules. Avant 2014, les écoliers français avaient le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE. La mise en place de la semaine de 4,5 jours avait permis de mieux répartir les heures de classe sur la semaine, d’alléger la journée de classe et d’enseigner les savoirs fondamentaux aux heures où les élèves étaient le plus concentrés.

La Mairie de Saint-Cloud avait été obligée de mettre en œuvre ces nouveaux rythmes mais avait traîné des pieds et n’avait pas accordé les moyens nécessaires à des activités périscolaires de qualité. Fin 2017, la Mairie a décidé de consulter les parents et les enseignants. 48% des personnes consultées ont opté pour le retour à 4 jours, 35% ont souhaité rester à 4,5 jours et 17% ont souhaité rester à 4,5 jours dans l’attente d’une refonte plus générale du temps scolaire. La Mairie en a tiré la conclusion qu’il fallait revenir à la semaine des 4 jours.

Nous sommes en radical désaccord avec cette décision qui va à l’encontre de l’intérêt des élèves.

  • Si l’on fait le total des personnes qui souhaitaient rester à 4,5 jours ou y rester dans l’attente d’une réforme plus globale, on arrive à 52%. Nous aurions donc dû rester à 4,5 jours.
  • La Mairie a organisé la consultation dans des conditions rocambolesques et la participation a été exceptionnellement faible.
  • Nous dénonçons, même si c’est impopulaire, l’attitude de nombreux enseignants et parents qui ont placé leur intérêt personnel avant l’intérêt des enfants.
  • En ne mettant pas les moyens nécessaires en 2014, la Mairie n’a pas permis à la semaine de 4,5 jours de réaliser son plein potentiel d’épanouissement.
  • La Mairie est contente de repasser à 4 jours car elle va réaliser des économies substantielles.
  • Les centres de loisirs ne pourront pas accueillir tous les enfants qui ont besoin de l’être le mercredi.
  • Toutes les associations culturelles et sportives vont être impactées.

Une fois de plus, nous condamnons cette sinistre décision gouvernementale et le manque de courage politique de la Mairie qui a placé ses intérêts financiers et électoraux au-dessus de l’intérêt des élèves. Si nous sommes en responsabilité en 2020, nous reviendrons aux 4,5 jours. Avec les moyens requis.

 

Catherine Nado et Xavier Brunschvicg

La rédaction

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